Quand j’ai commencé la méditation de pleine conscience, il y a 14 ans, j’avais juste lu un livre sur la mindfulness, mais je me sentais bien seul avec ma pratique.
Je me souviens très bien de cette méditation-là, dans un environnement un peu bruyant. Vingt minutes de stress, de frustration, de colère :
- “Je n’arrive pas à méditer…”
- ” Il y a trop de bruit ! Pourquoi les autres font-ils tant de bruit ?”
- “C’est trop difficile !”
Le dong final sonne enfin, et je me dis que la méditation n’est finalement pas faite pour moi !
Que s’est-il passé ce jour là ?
C’est vrai que l’environnement comptait. Qu’il est plus aisé de maintenir son attention lorsque l’on n’est pas dérangé. Aujourd’hui je choisis avec plus de précaution l’heure et le lieu d’une méditation assise.
Mais il y avait surtout ce que je me disais. La relation que j’entretenais avec mes pensées : j’y croyais, je m‘identifiais à elles, et je subissais les émotions désagréables qui surgissaient après ces pensées.
Avec l’expérience, j’ai appris que j’avais en fait le choix :
- Le choix d’observer les pensées. Je m’identifie moins à ce genre de pensées, je les observe arriver, rester puis disparaître. C’est moins “je suis en colère”, et plus “j’observe qu’il y a de la colère”.
- Les pensées ne sont pas des faits. Je les observe et je ressens les émotions qui me traversent. Et cela change tout de l’expérience de méditation !
“Rater” une méditation signifierait qu’on peut, à d’autres moments, la “réussir”. En méditation de pleine conscience, rien ne peut être raté. Car il n’y a rien à réussir. Une méditation agitée a autant de valeur qu’une méditation calme.
L’important c’est de prendre conscience des aspects de l’expérience : les pensées, les émotions, les ressentis physiques, peu importe leur nature. Qu’ils soient agréables ou non.
Et vous, est-ce que vous vous reconnaissez dans ce récit ? Croyez-vous toujours qu’il y ait des méditations ratées et réussies ?
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